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Bonjour, mon fils a été diagnostiqué « hyperactif » à l’age de 5 …

Comment on Ritaline : intérêt et risques chez l'enfant by ac.

bonjour,

mon fils a été diagnostiqué "hyperactif" à l'age de 5 ans. Le psychiatre à l'époque m'a dit "oui il est hyperactif mais on ne va quand même pas le bourrer de médicaments à son âge...".
Pendant toute sa scolarité mon fils a eu d'énormes problèmes de concentration et d'apprentissage. Les psychologues lui ont conseillé des techniques dérivatives (balle anti-stress ...) qui n'ont servi à rien. Il s'en est sorti parce qu'il a un QI très élevé et n'avait donc pas besoin de beaucoup travailler. Il a aussi une passion pour les jeux vidéos et comme il travaillait en jouant (ou jouait en travaillant) cela lui a permis "de mieux se concentrer" selon ses propres paroles. Je retrouve là ce qui disait un des commentateurs plus haut pour qui le fait de faire plusieurs choses à la fois permet aux zappeurs de "ralentir" leur intellect et de se poser pour réfléchir... en quelque sorte. Il le fait toujours d'ailleurs! En revanche il a beaucoup souffert pendant sa scolarité d'être différent des autres, d'avoir toujours un besoin incontrôlable de bouger et du coup d'être puni, d'oublier ses affaires etc etc... son impulsivité était aussi parfois difficile à contrôler et donc le considérait comme bavard, pas capable d’écouter des consignes, dissipé...
Il a aujourd'hui 20 ans et est maintenant en difficulté pour ses études parce que le rythme est plus soutenu, les conditions de travail difficiles (en amphi avec du monde autour et du bruit c'est pratiquement impossible pour lui de se concentrer) et qu'il doit travailler sur des projets qui ne le passionnent pas toujours, chose extrêmement difficile pour un zappeur.
Nous avons décidé d'essayer la ritaline et je regrette beaucoup de ne pas l'avoir fait plus tot. Sa vie aurait été incomparablement plus simple!
Je rejoins les personnes qui considèrent que c'est à l'école de s'adapter aux enfants et non le contraire. Mais malheureusement ce n'est pas comme ça que ça fonctionne sauf dans des écoles parallèles du type Montessori (mon fils était dans une maternelle de ce type et ça lui convenait plutot mieux, et à ma fille aussi d'ailleurs...).
Alors faut-il vraiment laisser les enfants galérer juste pour une histoire de principe?
ou bien les aider même si c'est chimiquement?
Il se peut d'ailleurs très qu'en grandissant l'enfant mette en place des mécanismes qui lui permettront de s'affranchir du médicament, ou son travail le passionnera et il n'en aura plus besoin!
Mais pour en arriver là sans cicatrice, le médicament est peut-être la solution. Mon fils a développé un maque de confiance en lui, un regard très négatif sur lui-même à force de s'entendre dire qu'il n'était "bon à rien" qu'il a aujourd'hui besoin d'un soutien psychologique pour reprendre ce qu'on lui a enlevé... et heureusement je suis aussi hyperactive et donc j'arrivais à le comprendre. Mais qu'en est-il des enfants qui écoutent les professeurs qui prétendent que leur enfant "a besoin d'un coup de pied au derrière" ou autre punition pour lui apprendre à penser à ses affaires ou à se tenir tranquille? quand je lui disait ça mon fils me répétait "mais maman tu ne comprends pas ?? c'est plus fort que moi!...". à méditer...